La rémunération des apprentis

Une question parlementaire de Monsieur le député Lucien Clement à Monsieur le Ministre du Travail et de l’Emploi







Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre du Travail et de l’Emploi concernant la rémunération des apprentis.

Dans un entretien au Tageblatt du 15 septembre 2009, le Directeur de la Chambre des Métiers a annoncé que sur les 800 postes d’apprentissage proposés seuls 300 environ ont pu à ce jour être occupés, ce qui ne représente même pas la moitié des postes. Si le Directeur de la Chambre des Métiers se veut tout de même optimiste et si sans aucun doute l’orientation professionnelle n’est pas suffisamment dynamique, il est permis de se demander si le déséquilibre entre offre et demande en matière de postes d’apprentissage ne vient pas aussi quelque part des conditions de rémunération de l’apprentissage qui ne sont pas des meilleures, notamment si on les compare avec les salaires touchés via un contrat de travail normal et plus particulièrement avec les indemnités touchées par les jeunes bénéficiaires de mesures telles que les CAE et CIE. Sans remettre en question- loin s’en faut- le bien-fondé et la nécessité de telles mesures, il est tout de même étonnant que l’apprentissage classique soit moins avantageux en termes de rémunération que les mesures en faveur de l’emploi des jeunes qui comportent d’ailleurs elles aussi une part « d’apprentissage ».

Dans ce contexte, j’aurais aimé savoir de Monsieur le Ministre du Travail et de l’Emploi :

 




  • S’il ne partage pas l’étonnement du sous-signé ?













  • S’il n’estime pas qu’il y aurait lieu de rendre l’apprentissage plus attrayant financièrement en mettant les indemnités perçues par les apprentis au même niveau que celles perçues par les détenteurs d’un CAE ou d’un CIE (au moins 80% du salaire social minimum) ou du moins en prévoyant des indemnités minima nettement plus élevées que celles qui sont actuellement prévues ?







  • S’il n’est pas d’avis que l’Etat, afin de rendre l’apprentissage classique plus attrayant sans pour autant faire peser une charge excessive sur les entreprises, devrait intervenir au niveau de la rémunération des apprentis et prendre en charge une partie des rémunérations versées à ces derniers à l’instar de ce qui est fait en matière de CAE et CIE ?










Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Lucien Clement
Député

 

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