La crise israélo-libanaise

Une question parlementaire de Monsieur le Député Laurent Mosar à Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration
Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 76 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration concernant j’actuelle crise israélo-libanaise.

Depuis le début de la crise, les bombardements des forces armées israéliennes ont provoqué des déplacements massifs de populations. On estime à environ un demi million le nombre de personnes qui fuient la région. Si de nombreuses personnes ont pu d’ores et déjà être évacuées, d’autres restent bloquées au Liban. Se pose dès lors la question de leur évacuation. En effet, si les réfugiés sont actuellement dirigés vers la Syrie voisine et Chypre, ils n’y sont qu’en transit vers d’autres pays.

A cela s’ajoute que tant l’ONU que les ONG redoutent que la crise actuelle ne se transforme en une catastrophe humanitaire. En effet, la destruction par Israël des infrastructures, comme l’aéroport et les routes, rend difficile les approvisionnements en vivres et médicaments. Il est rappelé que l’Union européenne et d’autres pays viennent de promettre une aide au Liban. Ainsi, la France p.ex. a commencé à organiser dès hier matin des vols humanitaires. Quant à la Grèce, elle envisage de mobiliser certains de ces avions militaires pour transporter entre autres du matériel médical et thérapeutique.

Dans ce contexte, j’aurais souhaité savoir de Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration:

• Si le Luxembourg envisage d’accueillir des réfugiés du Proche-Orient? Dans l’affirmative, vers quels centres d’accueils seront-ils dirigés?

• Ces centres auront-ils la capacité suffisante d’accueillir ces personnes?

• Au-delà de la mise à disposition d’infrastructures le gouvernement a-t-il déjà pris ou va-t-il prendre des mesures pour garantir aux réfugiés concernés un accueil adéquat? Quelles sont ces mesures?

• Serait-il éventuellement possible d’attribuer à ces réfugies une « protection temporaire» ? Au-delà de l’aide humanitaire fournie par l’Union européenne, le Luxembourg participera-t-il à titre individuel à l’effort international d’aide humanitaire?

• Dans l’affirmative, en quoi consisterait une telle aide?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Laurent MOSAR
Député

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