Réponse du Ministre de la Santé à la question parlementaire n° 997 de Madame la députée Martine STEIN-MERGEN relative aux incidences du plan gouvernemental français « pandémie grippale» sur la disponibilité des médecins et membres des professi

Link: QP No 997 concernant le “Plan pandémie grippe” du gouvernement français

L’honorable parlementaire s’inquiète des répercussions que le plan français « pandémie grippale» risque d’avoir sur le Luxembourg. En effet, d’après l’honorable parlementaire, ce plan permettrait « la fermeture ciblée et temporaire des frontières» empêchant de se rendre à leur lieu de travailles frontaliers occupés dans le secteur de la santé au Luxembourg, ceux-ci pouvant, ce qui plus est, faire l’objet d’une mesure de réquisition en France.

Le Gouvernement est en possession du plan gouvernemental français «pandémie grippale », et il est parfaitement conscient du problème soulevé, qui du reste ne se limite pas aux seuls professionnels de la santé occupés au Luxembourg et résidant en France, mais qui s’étend aux frontaliers du secteur de la santé venant de Belgique et d’Allemagne. Il est un fait que le pourcentage de non-luxembourgeois travaillant dans le secteur de la santé est important, et qu’une part non négligeable de ceux-ci gardent leur domicile dans les régions limitrophes. La non-disponibilité de ce personnel en cas de pandémie pèserait certainement sur la correcte mise en oeuvre du plan national.

Cela étant le Gouvernement s’est mis en rapport avec les autorités sanitaires de nos trois voisins. J’ai personnellement pu établir un contact téléphonique direct avec mes homologues belge et allemande, qui m’ont assuré que les frontaliers visés seraient exemptés des mesures de réquisition nationales. Pour ce qui est de la France le contact s’est fait par l’intermédiaire de notre Ambassade à Paris. Les collaborateurs de l’Ambassade ont été reçus par le responsable de la cellule de coordination « grippe aviaire» au Quai d’Orsay. La question de la réquisition des frontaliers a été abordée, de même que celle d’une éventuelle fermeture des frontières. Ces contacts seront approfondis, en vue d’obtenir de la France les mêmes assurances que celles que j’ai personnellement pu obtenir de mes collègues belge et allemande.

En tout état de cause le gouvernement s’emploiera à formaliser par écrit les assurances verbales reçues ou à recevoir, tout en gardant à l’esprit que dans chacun des pays limitrophes des organes décentralisés peuvent soit directement soit par délégation exercer des pouvoirs propres. S’agissant plus particulièrement de l’hypothèse, d’ailleurs peu probable, de la fermeture des frontières, elle est de nature à faire l’objet d’une coordination au niveau communautaire.

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