Déi néi Promotiounscritèren am Secondaire a Secondaire Technique

Françoise Hetto riicht eng Fro un d’Educatiounsministesch Mady Delvaux-Stehres.

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 75 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle au sujet des nouveaux critères de promotion.

Les nouveaux critères de promotion, qui déterminent l’évaluation et la promotion des élèves de l’enseignement secondaire et secondaire technique, ont été fixés par règlement grand-ducal le 14 juillet 2005. Cette nouvelle réglementation devra aboutir à mettre en place un système de promotion et d’orientation plus cohérent, qui permette aux élèves de progresser en fonction de leurs capacités réelles et d’éviter les échecs inutiles.

Pour ce qui est de la promotion des élèves, on peut lire dans l’article 6, point 1 du règlement que « dans les classes de 7e, 8e, 9e de l’enseignement secondaire technique et les classes de 7e, 6e, 5e, 4e de l’enseignement secondaire, l’élève réussit….. s’il peut compenser toutes ses notes annuelles insuffisantes ou s’il a une moyenne générale d’au moins 40 points ». Pour ce qui touche à l’échec, il est précisé au point 2 du même article que l’élève échoue «si le nombre des notes annuelles insuffisantes est supérieur au tiers du nombre total des branches à moins que, pour les classes de 7e, 8e, 9e de l’enseignement secondaire technique et les classes de 7e, 6e, 5e, 4e de l’enseignement secondaire, sa moyenne générale annuelle soit supérieure ou égale à 40 points. » Ceci signifie dans d’autres mots qu’un élève du cycle inférieur peut réussir, même s’il présente des notes insuffisantes dans les trois branches principales. S’y ajoute qu’il n’y pas de note seuil minimum sollicité pour pouvoir compenser. Quant à l’ajournement, l’article 7 précise au point 1 que l’ajournement peut consister en « un travail de vacances fixé individuellement pour chaque élève et chaque branche, qui se solde par une épreuve portant sur le travail de vacances et une décision de promotion » ou bien en « un travail de révision qui peut, selon la décision du conseil de classe, se solder par une épreuve. »

Nombreuses sont les critiques qui se font entendre de la part des professeurs qui craignent qu’avec le nouveau système de compensation, le niveau des classes dans les lycées secondaires et secondaires techniques ne se dégrade continuellement. En effet ils argumentent que ce nouveau système prend la motivation aux élèves avec plus de difficultés et ne donne plus de défi stimulant aux élèves sans problèmes. En effet, les enseignants redoutent qu’eux-mêmes voire les parents ne réussissent plus à motiver les élèves à faire plus qu’un minimum d’efforts.

Dans ce contexte j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle :

– N’y a-t-il pas risque que ce nouveau système de compensation, au lieu d’encourager les élèves à exceller et à venir en aide aux plus faibles, n’entraîne une perte de motivation chez les élèves ?

– Comme la société d’aujourd’hui ne mise que sur les meilleurs quant aux critères d’embauche, ne met-on pas les mauvais accents par un système de compensation dans les écoles qui n’évalue que partiellement les compétences de l’élève ?

– Le fait qu’il existe deux différents types d’épreuves d’ajournement, les élèves ne courent-ils pas le risque d’être avantagés voire désavantagés par ce système ?

– Madame la Ministre a-t-elle prévu de procéder à une évaluation des résultats obtenus par la mise en œuvre des nouveaux critères de promotion ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Françoise Hetto-Gaasch
Députée

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