Le patient: au coeur et non en marge de notre système de santé

Dans le cadre des travaux parlementaires relatifs au nouveau plan hospitalier, le CSV s’est, à maintes reprises, prononcé en faveur d’un plan de santé national plutôt que d’un plan hospitalier. Pour le CSV, le pays a besoin d’un modèle où la prise en charge des besoins des patients et des diagnostiques placent le patient au cœur du système de santé. Seul un plan global permettra de déterminer les intérêts des patients et d’élaborer les meilleures solutions. Le plan hospitalier proposé ne répondant pas à ces finalités et partant étant inadéquat, le CSV s’est toujours abstenu lors des votes au niveau de la commission parlementaire concernée.

Le CSV propose deux mesures concrètes qui peuvent être mises en place directement et qui permettront une meilleure prise en charge des patients : la réduction des délais d’attente pour passer une IRM en adaptant le nombre d’équipement en IRM aux besoins réels et la mise en place d’un service d’urgences permanent dans tous les hôpitaux du pays.

Les délais d’attente pour passer une IRM sont extrêmement longs pouvant aller jusqu’à 6 mois. Pour un pays qui dispose d’un des systèmes sanitaires les plus coûteux et qui se targue en plus de jouir de l’un des systèmes les plus performants, de tels délais sont inacceptable. Outre à représenter un poids psychologique énorme pour les patients concernés, les délais d’attente importants pour passer une IRM constituent une réelle catastrophe médicale. Le nombre d’équipement en appareils IRM doit être augmenté de telle manière que les délais d’attente passent en-dessous d’une semaine. En Allemagne, le délai normal pour obtenir un examen IRM ne comporte pas plus que quelques jours, ce qui amène d’ailleurs les Luxembourgeois à passer la frontière afin de profiter de telles possibilités d’examen médical transfrontalier.

Afin de garantir les meilleurs soins aux patients, nous devons éventuellement doubler le nombre actuel d’appareils IRM. Au vu de la situation financière des caisses de maladie globalement positive, il est irresponsable de ne pas agir rapidement dans ce domaine et d’investir dans des appareils IRM supplémentaires en nombre suffisant.

Les délais d’attente dans les salles d’attente des services d’urgences sont également souvent épinglés par les patients. Afin de remédier à la situation, il serait opportun de mettre en œuvre un service d’urgences fonctionnant dans l’ensemble des hôpitaux et de mettre encore plus en évidence le rôle des « maisons médicales ».

Il y aurait également lieu d’informer et de sensibiliser de manière systématique et sur l’ensemble du territoire les assurés, et plus particulièrement les quelques 20.000 nouveaux arrivants, sur l’organisation des urgences.  Une telle mesure pourrait avoir pour effet que seules les situations où une réelle urgence est donnée soient traités par les services concernés.. Les services d’urgences devront bénéficier des moyens nécessaires pour établir rapidement un diagnostic permettant une prise en charge adéquate du patient. Au-delà d’une meilleure prise en compte du patient, les services d’urgences peuvent travailler de manière plus efficace lorsque les moyens mis à la disposition desdits services.

Le CSV n’ignore pas que de telles mesures représenteront des coûts en personnel et matériel importants. De telles mesures permettront cependant de placer le patient au cœur de notre système de santé. La santé de chaque citoyen n’a pas de prix. Encore moins au Luxembourg.