Blocus de l’Arabie Saoudite au Yémen

Réponse à la question N° 3451 (Question écrite) de Monsieur Laurent Mosar, Député concernant Blocus de l’Arabie Saoudite au Yémen, par Monsieur Jean Asselborn, Ministre des Affaires étrangères et européennes: QP 3451

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet du blocus de l’Arabie Saoudite au Yémen.

En effet, les Nations Unies réclament, depuis lundi, la levée totale du blocus imposé depuis une semaine au Yémen par la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite. Avec plus de 17 millions de Yéménites en manque de nourriture, l’ONU est, quant à elle, très préoccupée et craint la plus grande famine de ces dernières décennies si le blocus n’est pas levé dans les meilleurs délais. Selon New York, « l’urgence est là » et les agences humanitaires ont besoin d’un « accès total » à tous les ports et aéroports afin d’assurer les importations de nourriture, de carburant et de médicaments. Par contre, Ryad insiste toujours sur le  « renforcement des procédures de contrôle » du fret pour éviter des trafics d’armes présumés.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes:

  1. Monsieur le Ministre partage-t-il les craintes de l’ONU relatives à une possible grande famine au Yémen dans les semaines à venir ?
  2. Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il m’éclairer sur d’éventuelles démarches politiques et diplomatiques que le Gouvernement envisage d’entreprendre aux niveaux bilatéral et européen ?
  3. Dans l’affirmative encore, Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas qu’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité s’impose afin d’augmenter la pression sur Ryad et la coalition arabe dans le but de décrisper le conflit géopolitique et, avant tout, la crise humanitaire?

Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.

Laurent Mosar      

Député

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