Elektronësch Medie bei Kanner a Jugendlechen : Hëllef an och Gefoer ?

Réponse à la question N° 3431 (Question écrite) de Madame Sylvie Andrich-Duval, Députée concernant Utilisation dysfonctionnelle des médias électroniques chez les enfants et les jeunes, par Madame Lydia Mutsch, Ministre de la Santé, Monsieur Claude Meisch, Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Monsieur Xavier Bettel, Ministre des Communications et des Médias: QP 3431

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Madame la Ministre de la Santé, à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration ainsi qu’à Monsieur le Ministre des Communications et des Médias.

Divers organes de presse viennent de relater la problématique de l’utilisation dysfonctionnelle des médias électroniques chez les enfants et les jeunes.

Sans vouloir minimiser les bienfaits de la révolution digitale, les consommateurs ne semblent pas toujours informés sur les risques que peuvent comporter ces nouveaux instruments, plus spécifiquement sur le bien-être et la santé des enfants.

Ainsi, les experts, dont des pédiatres et pédopsychiatres, montrent du doigt l’exposition précoce des enfants aux tablettes numériques et aux smartphones. Leur utilisation comme compagnon de jeu permanent ou »babysitter«  pratique les plongeant dans un monde virtuel et irréel, ne permettrait plus aux enfants de découvrir et d’interagir avec le monde réel. Certains retards scolaires, troubles du comportement, voire lésions cérébrales ou même dépendance physique et psychique à l’écran en seraient les conséquences.

En outre, les responsables du service de consultation   « Ausgespillt » géré par « Anonym Glécksspiller asbl » n’ont pas manqué de signaler déjà en 2016 qu’ils n’arrivent plus à satisfaire les demandes de consultations croissantes pour enfants et jeunes, sujets d’utilisation dysfonctionnelle des médias électroniques. Ils ont déploré les moyens insuffisants dont ils disposent pour traiter ces cas.

Aussi, le gouvernement développe les ressources pédagogiques numériques au sein de l’enseignement dans le cadre de sa stratégie digital(4)education. Entre autres, l’introduction à grande échelle de tablettes numériques (I-Pad) dans les lycées en fait partie.

Au vu de ces informations, j’aimerais poser plusieurs questions à Madame la Ministre de la Santé, à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration ainsi qu’à Monsieur le Ministre des Communications et des Médias.

  • Mesdames et messieurs les ministres, ne pensent-t-ils pas qu’il faudrait prendre au sérieux les cris d’alarme des différents experts?

  • Le gouvernement envisage-t-il une campagne d’information permettant d’attirer l’attention sur les risques que peuvent comporter l’utilisation des médias électroniques et de promouvoir l’apprentissage de bonnes pratiques comportementales en la matière? Si non, quelles mesures préventives préconise-t-il?

  • Sur quelles études scientifiques le gouvernement se base-t-il afin d’introduire les ressources pédagogiques numériques au sein de l’enseignement, notamment pour ce qui est de l’âge des l’élèves et de leur durée d’utilisation?

  • L’introduction de manuels scolaires digitaux ne serait-t-elle pas au dépens d’une pratique de l’écriture manuelle qui favorise, quant à elle, la mémorisation et la fixation en profondeur des contenus d’apprentissage?

  • Existe-t-il des règles uniformes dans les différents établissements scolaires de l’enseignement fondamental et secondaire en ce qui concerne le maniement de smartphones dans l’enceinte des bâtiments scolaires ? Si oui, lesquelles? Si non, le gouvernement projette-t-il d’éditer des lignes directrices à ce sujet?

  • Le gouvernement dispose-t-il de statistiques faisant état des problèmes de santé liés à l’utilisation dysfonctionnelle des médias électroniques? Si non, n’estime-t-il pas qu’il serait utile de recenser à l’avenir ce type de problèmes? A-t-il l’intention de renforcer les moyens des divers services concernés pour en assurer le traitement?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Sylvie Andrich-Duval

Députée

Zréck