Crise bouillonnante au Yémen

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une série de questions parlementaires à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères au sujet de la crise bouillonnante au Yémen.

En effet, la situation actuelle risque d’embraser toute la région tout en ayant le potentiel d’une véritable crise internationale qui dépasserait, et de très loin, le caractère régional de la péninsule Arabique et de la Mer Rouge. Les actions militaires de certains partis impliqués, sans mandat du Conseil de sécurité, risquent en outre de mettre en péril et le droit international et la légitimité des Nations Unies.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères :

1. Monsieur le Ministre partage-t-il ma crainte d’un risque de contagion géopolitique de l’actuelle crise du Yémen ainsi que d’une perte de légitimité politique et de force normative des Nations Unies?

2. Monsieur le Ministre peut-il me rassurer par le fait que le Luxembourg fera de la question du Yémen une priorité de politique étrangère de la présidence luxembourgeoise?

3. Monsieur le Ministre favorise-t-il également une grande conférence internationale avec tous les acteurs nationaux, régionaux et internationaux – dont l’Arabie Saoudite et l’Iran, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, l’Egypte et le Pakistan sans oublier la France et le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne – pour trouver une sortie de l’impasse?

4. Monsieur le Ministre pense-t-il qu’une pression corrélative entre la question yéménite et l’accord préliminaire de Genève sur le programme nucléaire iranien, accord à finaliser dans les mois à venir, pourrait aboutir au résultat escompté d’une réconciliation nationale et d’une paix régionale durable?

5. Monsieur le Ministre partage-t-il l’analyse que l’Union européenne est bien placée pour prendre le leadership dans le dénouement de cette crise historiquement complexe et géopolitiquement enchevêtrée à seulement 2.400 kilomètres de ses frontières?

Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.

Laurent Mosar
Député

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